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[OM] COVID19 tolls - Differences between EU countries explained

Subject: [OM] COVID19 tolls - Differences between EU countries explained
From: Philippe <photo.philippe.amard@xxxxxxxxx>
Date: Tue, 24 Mar 2020 08:18:22 +0100
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Source
https://www.lesechos.fr/monde/europe/coronavirus-une-letalite-tres-disparate-en-europe-1188061
 
<https://www.lesechos.fr/monde/europe/coronavirus-une-letalite-tres-disparate-en-europe-1188061>


Par 
Yves Bourdillon
 <https://www.lesechos.fr/@yves-bourdillon>
Publié le 23 mars 2020 à 17h38Mis à jour le 24 mars 2020 à 7h23
Sa létalité réelle est un mystère mais une chose est sûre : le Covid-19 n'est 
pas meurtrier partout avec la même intensité, notamment en Europe. Il tue 
environ 9,2 % des personnes infectées officiellement en Italie (5.476 décès au 
total ce matin, sur 59.200 cas), 7,5 % en Espagne (2.182 sur 28.700), 4 % en 
France (674 sur 16.300 cas) et seulement… 0,4 % des cas en Allemagne 
<https://www.lesechos.fr/monde/europe/coronavirus-pourquoi-on-meurt-moins-en-allemagne-1186182>
 (94 sur 24.800). Une disparité de 1 à 25 qui a de quoi laisser perplexe, même 
en tenant compte des différences d'âge des populations, ou de qualité des 
infrastructures de santé, au demeurant pas spectaculaires entre la Lombardie et 
l'Allemagne. 
Différences de calculs et de gestion
Une partie de l'explication tient dans la différence de calcul entre les pays. 
Ceux qui, comme l'Allemagne ou l'Italie, testent largement, y compris des 
personnes sans symptômes, comptabilisent logiquement un plus grand nombre de 
cas, que ceux qui, par choix prophylactique ou manque de kits, testent surtout 
les cas sévères, comme la France. 
La gestion de l'épidémie joue 
<https://www.lesechos.fr/monde/asie-pacifique/le-japon-est-il-vraiment-plus-resistant-au-coronavirus-que-les-autres-nations-1187779>
 aussi. Envoyer promptement les patients à l'hôpital, comme semblent l'avoir 
fait les médecins en Lombardie, embouteille les services d'urgence au risque de 
nuire à la qualité des soins. Un embouteillage qui peut s'expliquer, en outre, 
par le fait que l'Italie se trouve en avant de la vague épidémique. L'Espagne, 
dont les courbes suivent celles de l'Italie avec à peine cinq jours de retard, 
voit aussi ses services d'urgence débordés, ce qui explique sa létalité élevée… 
Malheureusement, les pays comme la France, le Royaume Uni, l'Allemagne et bien 
d'autres encore, dont les services d'urgence tiennent encore le choc 
<https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/coronavirus-un-monde-rendu-etrange-1187862>
 mais qui peuvent s'attendre à un afflux de malades, pourraient voir augmenter 
leur taux de létalité, c'est-à-dire la proportion des personnes infectées qui 
va en mourir. 
Tous les morts ne se valent pas
Enfin, tous les pays ne comptabilisent pas les décès de la même manière. 
Certains attribuent au Covid-19 tout décès d'une personne infectée, y compris 
quand est impliquée une comorbidité ou une infection opportuniste. D'autres 
comptent seulement les décès par pneumonie interstitielle typique du Covid-19. 
L'Organisation mondiale de la santé (OMS), a estimé récemment que la létalité 
du Covid-19 serait de 3,5 % dans le monde, trente cinq fois pire que la grippe 
saisonnière. 
Un effet retard 
Un calcul fondé essentiellement sur la division sommaire du nombre de décès par 
le total de cas enregistrés, qui est en fait… faux. D'abord, parce qu'on ne 
saura qui sera mort du Covid-19 qu'à la fin de l'épidémie. Ensuite, parce que 
le nombre de cas enregistrés ne représente qu'une partie minoritaire de la 
réalité, en raison du grand nombre d'infectés sans symptômes graves. L'Islande, 
seul pays à avoir effectué un test au hasard, a découvert que la moitié des 
personnes infectées ignoraient porter le virus.
Le Royaume-Uni a reconnu récemment que la prévalence du Covid-19 est chez lui 
sans doute dix fois supérieur au nombre officiel. Selon Neil Ferguson, 
épidémiologiste de référence à l'Imperial College, et Marc Lipsitch, d'Harvard, 
les deux-tiers des cas passent sous les radars. D'autres épidémiologistes 
estiment qu'il faut multiplier les cas enregistrés par cinq pour obtenir le 
nombre réel. 
Du coup, la létalité réelle serait-elle cinq fois inférieure au ratio apparent 
? Hélas non, car il faut, enfin, tenir compte du décalage dans le temps entre 
infection et décès, soit 5,5 jours d'incubation plus 8 jours de maladie, selon 
une étude récente de la Santé publique italienne. Les patients décédés dimanche 
appartiennent donc à une cohorte de personnes infectées aux alentours du 8 
mars, dont le nombre est quinze fois inférieur au flux d'aujourd'hui.
E n France 
<https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/coronavirus-112-deces-en-france-en-24-heures-1187725>
 , où on n'enregistre quasiment les cas qu'au moment où ils tombent malades, le 
calcul se complique encore. Avec 112 décès dimanche (sans compter ceux dans les 
EPHAD, dont les données remontent plus lentement) et sans doute 4.150 nouvelles 
infections le 8 mars, cela donnerait une létalité d'environ 2,7 %. 


Ephad = old people’s homes
Amities

Philippe



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